Le village à la fin du 19ème siècle. A droite le porche d'entrée de la ferme.
En 2005, à la mort de son propriétaire Victor Gueniot, la ferme est rachetée. Victor, l'avait habitée toute sa vie (il remplaçait lui-même les tuiles de son toit jusqu'aux derniers instants alors qu'il avait passé les 90 ans...) et c'est en son hommage que nous l'avons baptisée "La Ferme de Victor". Le père de ce Victor, Henri Gueniot, né en 1872, en avait fait un hôtel-restaurant "moderne" à la fin du 19ème siècle.

Pour réaliser cette carte postale, le photographe s’est installé de l’autre côté de la Grande Rue, portail grand ouvert. Le personnel de l’hôtel au complet a été mobilisé autour d’Henri Gueniot pour l’occasion. La cour, la porte d’entrée, le grand porche, et la vigne qui court au dessus du mur n’ont pratiquement pas changés depuis cette époque.
Agrandissement. Le personnel de l'hôtel réuni dans la cour
Les aide-cuisiniers, commis et femmes de chambres étaient du village. L’essentiel des menus était constitué des ressources locales, c'est-à-dire de produits issus de la ferme elle-même, miel compris. Si on fait le tour de la ferme et de ses granges, malgré les travaux de modernisation récents, on devine toutes les installations traditionnelles d’une ferme importante de l'époque : étables, écuries, clapiers à lapins, soues à cochons, poulailler, jardin potager, vigne, citernes (les lessiveuses de la fin du 19ème siècle dans la cour dont on devine les cheminées qui dépassent du mur sur la 1ère image ont disparu), greniers-séchoirs, foyers pour fumage des charcuteries et salaisons diverses, grotte réfrigérée, caves pour la conservation des produits laitiers, des légumes, des vins…

Pendant la 1ère guerre mondiale, lors de l'entrée en guerre des Etats-Unis auprès des Alliés, la ferme accueille une partie des soldats américains basés dans le village et alentour (les vestiges d’une tente militaire construite par ces soldats est encore visible rue des Carrets) . Leur lieu de vie était l'actuelle salle à vivre du gîte du haut, dans laquelle était installé un billard. En le démontant, on a retrouvé ce carré de bois, coincé en guise de cale sous le 4ème pied du billard pour le remettre à niveau. C'est le couvercle d'une caisse de confiture de framboise envoyée en Août 1918 par l’armée américaine à ses troupes depuis la petite ville de Marion de l’état de New York...

Encore 2 cartes postales de l'époque qui mettait la ferme en vedette. Sur la première, on voit Henri Gueniot, fier de son rucher, installé sur le toit de la grange côté jardin, avec femme, mère et aide ménagère ainsi que Victor Gueniot âgé de 4 ou 5 ans. Le rucher n’existe plus mais cette grange et son toit, côté jardin, sont toujours là.
Lors de la seconde guerre mondiale, la ferme a cette fois servi d’infirmerie. L’activité du restaurant a repris peu après la fin de la guerre : la carte des déjeuner et dîner du 29 novembre 1947, en témoigne. Et c’est Henri Gueniot, toujours là, qui signe le menu.


Et récemment, un film tourné à la Ferme de Victor !


Le film a été préparé et tourné entièrement sur place, les espaces communs et les chambres servant à la fois de décors de lieux de résidence pour les comédiens et les techniciens. Le film a trouvé un beau succès et a été plusieurs fois primé dans les festivals. Pour preuve cette critique, par exemple, du Canard Enchaîné :


Maquillage au HMC ("Habillage, Maquillage,Costumes"). En fait, l'actuelle cuisine-pièce à vivre du gîte du haut de la Ferme de Victor.

BANDE ANNONCE

Vous pouvez le voir pour 2€99 sur la plateforme FILMO ! (taper "LE RETOUR DE RICHARD 3" dans la barre de recherche).