Pour réaliser cette carte postale, le photographe s’est installé de l’autre côté de la Grande Rue, portail grand ouvert. Le personnel de l’hôtel au complet a été mobilisé autour d’Henri Gueniot pour l’occasion. La cour, la porte d’entrée, le grand porche, et la vigne qui court au dessus du mur n’ont pratiquement pas changés depuis cette époque.
Pendant la 1ère guerre mondiale, lors de l'entrée en guerre des Etats-Unis auprès des Alliés, la ferme accueille une partie des soldats américains basés dans le village et alentour (les vestiges d’une tente militaire construite par ces soldats est encore visible rue des Carrets) . Leur lieu de vie était l'actuelle salle à vivre du gîte du haut, dans laquelle était installé un billard. En le démontant, on a retrouvé ce carré de bois, coincé en guise de cale sous le 4ème pied du billard pour le remettre à niveau. C'est le couvercle d'une caisse de confiture de framboise envoyée en Août 1918 par l’armée américaine à ses troupes depuis la petite ville de Marion de l’état de New York...
Lors de la seconde guerre mondiale, la ferme a cette fois servi d’infirmerie. L’activité du restaurant a repris peu après la fin de la guerre : la carte des déjeuner et dîner du 29 novembre 1947, en témoigne. Et c’est Henri Gueniot, toujours là, qui signe le menu.
Et récemment, un film tourné à la Ferme de Victor !
Le film a été préparé et tourné entièrement sur place, les espaces communs et les chambres servant à la fois de décors de lieux de résidence pour les comédiens et les techniciens. Le film a trouvé un beau succès et a été plusieurs fois primé dans les festivals. Pour preuve cette critique, par exemple, du Canard Enchaîné :